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samedi 19 juillet 2014

Quelle odeur sur son corps !

                                                    Day par Cristina Ivan, via Flickr CC


Il y a pas mal de gens qui sont souvent indisposés par l’odeur répugnante qui se dégage de leur propre corps. Ce phénomène d'origine biologique est incompris de beaucoup; il peut créer un psychotraumatisme chez les victimes qui s’autoculpabilisent sous le regard accusateur aussi de l’entourage; accusation souvent
même verbale.

Quand on est victime de ce phénomène, un vrai « enfer » sur terre ce n’est qu’ainsi qu’on peut le qualifier au pire ; ça crée un désordre total dans la sa tête, j’imagine. On fait tout pour éviter que l’entourage puisse ne rien sentir. On a donc recours aux déodorants, aux parfums, on évite les rapprochements extrêmes avec autres, on se douche à répétition dès qu’il y a possibilité, on transporte des habits de rechange, dans son sac à main ou à dos, que l’on s’empresse de porter dès qu’on a transpiré un peu, mais hélas ! Le pire des moments à vivre dans cette situation, c’est la période de chaleur. Que c’est délirant !

C’est traumatisant; on s’isole socialement dans la tête; on perd aussi la sympathie des autres. J’imagine que des gens perdent certains de leurs amis, à cause de ça. On fait énormément d’efforts pour éviter le dégagement des odeurs. Malgré tout on s’accuse et on est aussi accusé sans bien savoir la vraie cause de ces odeurs. Pour beaucoup de gens, c’est un manque d’hygiène corporelle.

Ces odeurs sur notre corps émanent simplement d’un processus biologique qui se déroule sur le corps. On ne peut s’en apercevoir que quand les odeurs se dégagent. L’origine biologique n’est vraiment pas connue de tous alors que c’est nécessaire pour déculpabiliser les victimes et ainsi réduire leur souffrance.

Un petit vocabulaire avant d’avancer. Commensalisme : association d’espèces différentes qui vivent de telle sorte que l’une d’entre elles profite des autres sans que ces dernières ne subissent un inconvénient. Le commensalisme est donc différent du parasitisme. Flore commensale : des espèces de bactéries vivent en commensalisme sur la peau et sur les muqueuses des cavités naturelles de l’homme et des animaux. Il y en a donc sur la peau, dans le vagin, dans les voies digestives, etc.

On acquiert sa flore commensale à la naissance, mais elle subit quelques modifications au cours de la vie, en fonction des phénomènes environnementaux. Un microbiologiste saura mieux que moi l’expliquer. Celle de la peau ou flore commensale cutanée se développe aux dépends des sécrétions sébacées et de la kératine qu’elle utilise comme nutriments.

La flore commensale a un rôle bénéfique pour l’organisme humain ou animal, certes, car, elle contribue à son équilibre; entre autres, elle assure une barrière qui empêche les bactéries pathogènes et indésirables de s’implanter. Cependant, le résultat de son activité est souvent désagréable.

Tout commence à partir du sébum sécrété continuellement par toute peau vivante, un film gras qui recouvre la peau, qui est constitué de plusieurs composés chimiques. Certains de ces composés servent directement à assurer l’équilibre de la peau et d’autres sont métabolisés par les bactéries commensales pour donner des composés odorants. L’odeur produite dépend des molécules formées et des types de bactéries. Etant donné que la flore commensale varie d’un individu à l’autre, la composition des composés odorants produits varie chez les individus.

Chaque personne dégage une odeur caractéristique des bactéries qui constituent sa flore commensale. La malchance pour d’autres c’est d’avoir dans leur flore commensale, des bactéries qui produisent des composés très malodorants ; voilà donc la source de leur malheur.

Par Julien DEMBELE, MSc.

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