Day par Cristina Ivan, via Flickr CC
 
Il y a pas mal de gens qui sont souvent indisposés par 
l’odeur répugnante qui se dégage de leur propre corps. Ce phénomène 
d'origine biologique est incompris de beaucoup; il peut créer un 
psychotraumatisme chez les victimes qui s’autoculpabilisent sous le 
regard accusateur aussi de l’entourage; accusation souvent 
même verbale.
même verbale.

Quand
 on est victime de ce phénomène, un vrai « enfer » sur terre ce n’est 
qu’ainsi qu’on peut le qualifier au pire ; ça crée un désordre total 
dans la sa tête, j’imagine. On fait tout pour éviter que l’entourage 
puisse ne rien sentir. On a donc recours aux déodorants, aux parfums, on
 évite les rapprochements extrêmes avec autres, on se douche à 
répétition dès qu’il y a possibilité, on transporte des habits de 
rechange, dans son sac à main ou à dos, que l’on s’empresse de porter 
dès qu’on a transpiré un peu, mais hélas ! Le pire des moments à vivre 
dans cette situation, c’est la période de chaleur. Que c’est délirant !
C’est
 traumatisant; on s’isole socialement dans la tête; on perd aussi la 
sympathie des autres. J’imagine que des gens perdent certains de leurs 
amis, à cause de ça. On fait énormément d’efforts pour éviter le 
dégagement des odeurs. Malgré tout on s’accuse et on est aussi accusé 
sans bien savoir la vraie cause de ces odeurs. Pour beaucoup de gens, 
c’est un manque d’hygiène corporelle.
Ces odeurs sur notre corps 
émanent simplement d’un processus biologique qui se déroule sur le 
corps. On ne peut s’en apercevoir que quand les odeurs se dégagent. 
L’origine biologique n’est vraiment pas connue de tous alors que c’est 
nécessaire pour déculpabiliser les victimes et ainsi réduire leur 
souffrance.
Un petit vocabulaire avant d’avancer. Commensalisme :
 association d’espèces différentes qui vivent de telle sorte que l’une 
d’entre elles profite des autres sans que ces dernières ne subissent un 
inconvénient. Le commensalisme est donc différent du parasitisme. Flore commensale :
 des espèces de bactéries vivent en commensalisme sur la peau et sur les
 muqueuses des cavités naturelles de l’homme et des animaux. Il y en a 
donc sur la peau, dans le vagin, dans les voies digestives, etc.
On
 acquiert sa flore commensale à la naissance, mais elle subit quelques 
modifications au cours de la vie, en fonction des phénomènes 
environnementaux. Un microbiologiste saura mieux que moi l’expliquer. 
Celle de la peau ou flore commensale cutanée se développe aux dépends 
des sécrétions sébacées et de la kératine qu’elle utilise comme 
nutriments.
La flore commensale a un rôle bénéfique pour 
l’organisme humain ou animal, certes, car, elle contribue à son 
équilibre; entre autres, elle assure une barrière qui empêche les 
bactéries pathogènes et indésirables de s’implanter. Cependant, le 
résultat de son activité est souvent désagréable.
Tout commence à 
partir du sébum sécrété continuellement par toute peau vivante, un film 
gras qui recouvre la peau, qui est constitué de plusieurs composés 
chimiques. Certains de ces composés servent directement à assurer 
l’équilibre de la peau et d’autres sont métabolisés par les bactéries 
commensales pour donner des composés odorants. L’odeur produite dépend 
des molécules formées et des types de bactéries. Etant donné que la 
flore commensale varie d’un individu à l’autre, la composition des 
composés odorants produits varie chez les individus.
Chaque 
personne dégage une odeur caractéristique des bactéries qui constituent 
sa flore commensale. La malchance pour d’autres c’est d’avoir dans leur 
flore commensale, des bactéries qui produisent des composés très 
malodorants ; voilà donc la source de leur malheur.
Par Julien DEMBELE, MSc. 

 
 
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