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mardi 22 avril 2014

L'Europe n'est-elle pas le principal pollueur de l'environnement en Afrique?


e-Waste par Curtis Palmer, via Flickr CC


L’intégrité de l’environnement et de notre santé est menacée par de nombreux polluants chimiques d’origines anthropique et naturelle. Les émissions naturelles de polluants chimiques sont difficiles à maîtriser et ça devrait l’être moins pour ceux émanant de l’activité de l’homme. Malheureusement, ce n’est pas le cas, car on
rencontre encore aujourd’hui d’énormes difficultés prévenir la diffusion dans la nature, de nombreux articles et équipements qui contiennent des composés chimiques nocifs pour l’environnement et la santé. Certains des composés chimiques restent stables dans l’environnement pendant plusieurs années ; ils sont communément appelés polluants organiques persistants (POP). Leur impact négatif sur l’environnement est déjà démontré, c’est pourquoi leur production à fait l’objet d’interdiction. Tous les efforts d’aujourd’hui devraient concourir à l’élimination écologiquement rationnelle de ces composés chimiques qui se retrouvent dans beaucoup d’articles et d’équipements que nous utilisons quotidiennement.
Ces articles et équipements de seconde main que l’on désigne souvent par le terme « France au revoir » n’arrêtent pas de franchir par tonnes, les frontières des pays africains en provenance de l’Europe. Leur flux est difficile à estimé à cause de défaut de déclaration ou de renseignements erronés par beaucoup d’exportateurs, mais les chiffres disponibles se situaient à plus de 200 000 tonnes en Afrique de l’Ouest, durant 2008 et 2009, selon un rapport du Secrétariat de la Convention de Bâle. Ce rapport intitulé   « DEee en Afrique : Etat des lieux ». Au nombre de ces articles et équipements, on peut citer par exemples, la majorité des vieilles téléviseurs, des vieux réfrigérateurs et congélateurs, des vieux ordinateurs, des vieilles imprimantes des vieilles mousses, des vieilles moquettes, des vieux véhicules, des vieux équipements électriques et électroniques, …, qui datent d’avant l’année d’interdiction de la production des composés chimiques cibles.  Les polluants que contiennent ces articles et équipements sont des plus craints pour l’intégrité de l’environnement et de la santé. On a les hydrofluorocarbone (HFC), les perfluorocarbones (PFC), les polybromodiphényléthers (PBDE) interdit depuis 2004, le sulfonate de perfluorooctacne (SPFO) et ses dérivés interdits depuis 2002. Ils sont responsables de la destruction de la couche d’ozone, de plusieurs maladies dont les cancers.
Des conventions existent les mouvements de ces produits entre les frontières des pays et sur leur rejet dans l’environnement. La plupart pays exportateurs et importateurs ont signé et ratifié ces conventions ; il devrait s’en suivre un arrêt ou à défaut une réduction considérable du flux de ces articles vers les pays qui ne disposent pas de technologies permettant leur élimination écologiquement rationnelle. Mais l’état actuel du flux reste davantage inquiétant. Des mesures réglementaires sont bien-sûr prises au niveau des pays européens pour montrer leur volonté d’interdire les exportations, mais sans aucune volonté manifeste de les appliquer. Nous savons que les détruire tout en respectant l’environnement, coûte plus cher que les envoyer dans les pays en développement où ils sont accueillis même à bras ouverts. Alors, qui n’est pas tenté d’emprunter le chemin le plus facile ? Ainsi, les substances chimiques dangereuses de l’Europe se retrouvent facilement sur le sol Africain. L’Europe n’est-elle donc pas le principal pollueur de l’environnement en Afrique ?
Maintenant, il est il est exigé au pays en développement, en respect des conventions internationales qui protègent l’environnement, d’identifier les substances chimiques dangereuses pour l’environnement et la santé et de les faire éliminer de façon écologiquement rationnelle. Cependant, lorsque des équipements contenant ces composés y sont identifiés, il faut les faire détruire dans les pays occidentaux qui ont la technologie requise et les opérations de transport et d’élimination sont effectuées aux frais du contribuable.
Des mesures concrètes et viables doivent être prises pour empêcher l’entrée illicite de ces polluants sur le sol africain. Chacun a sa part à y jouer, que ce soit le gouvernement ou la population.

Par Julien DEMBELE, MSc.

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